Dans le cadre des festivités marquant la célébration de la 7ème  édition de la Journée Africaine de Lutte contre la Corruption (JALC),  le ministère de la Promotion  de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption a organisé  le jeudi 13 Juillet 2023, au sein de l’Institut  Polytechnique des Sciences Techniques  de la Communication (ISTC),  une  causerie-débat avec les journalistes professionnels et les étudiants en journalisme sur le  thème : « Etat de la Corruption ».

Cette rencontre avec les professionnels des médias et les étudiants en journalisme, a pour objectif principal de sensibiliser les acteurs des médias sur le rôle et les outils de la cellule, la Plateforme dénommée Système de Prévention et de détection des Actes de Corruption et Infractions Assimilées (SPACIA), mais également de présenter ses résultats, ses perspectives et les défis auxquels elle est confrontée.

A l’occasion de cette commémoration du 1er anniversaire  du SPACIA, le représentant du ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption M.Niamien Kadjo a, au nom du ministre Zoro Bi  Epiphane Ballo,  transmis les  chaleureuses salutations du ministre aux participants et au directeur de l’ISTC Polytechnique M. Alfred Dan Moussa.

« Au nom du ministre Epiphane Zoro Bi Ballo, je voudrais adresser mes vifs remerciements à tous les participants pour leur appui aux actions du ministère.  La Plateforme dénommée Système de Prévention et de détection des Actes de Corruption et Infractions Assimilées (SPACIA) est une cellule rattachée au ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption. SPACIA est un instrument démocratique au service des populations afin de leur permettre de surveiller l’action publique et la gestion des finances publiques. Au travers de SPACIA, les populations peuvent désormais dénoncer les actes de corruption dont elles  sont victimes ou témoins », a-t-il soutenu.

Quant au directeur de l’ISTC Polytechnique, M. Alfred Dan Moussa, il s’est réjoui de la tenue de cette activité au sein de son Institution. « Je souhaite la bienvenue à tous à ce rendez-vous pour parler de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption », a-t-il dit.

Cette activité solennelle riche en enseignement, fut une tribune d’échanges, de partage d’expériences entre experts, professionnels des médias et étudiants en journalisme.

Elle  a été  par ailleurs, meublée par  trois présentations, dont celle de Mme Fatoumata Ba coordonnatrice de la Plateforme  SPACIA. Dans son exposé, elle a fait un résumé de SPACIA et présenter les défis auxquels SPACIA est confronté. Elle a également présenté les perspectives.

En termes de défis, elle a toutefois soutenu qu’il serait important et nécessaire d’accroitre la participation citoyenne,  accroitre la redevabilité, changer les mentalités, d’instaurer l’intégralité et la transparence, améliorer la perception de l’indice de la corruption, vulgariser la plateforme Web et la sensibilisation sur les méfaits de la corruption. Sans oublier le renforcement de la confiance des citoyens.

« La corruption dans toute ses dimensions est un mal global pernicieux qui menace l’équilibre de nos sociétés, ronge nos économies et empêche la mise en œuvre effective de l’Etat de droit et la justice sociale. Dans les pays en développement, son impact est plus nocif d’autant qu’elle réduit considérablement les chances des couches vulnérables de la population à accéder aux ressources de base. Résolument dévoué à faire de notre pays une référence internationale en matière de bonne gouvernance et de lutte  contre la corruption, le président de la République SEM Alassane Ouattara depuis son accession à la magistrature suprême  n’a ménagé aucun effort pour bâtir et consolider un arsenal législatif et institutionnel digne de la Côte d’Ivoire », a confié Mme Fatoumata Ba.

Les deux autres intervenants, M. Ouattara Abdoul et M.Guéi, ont respectivement présenté  les causes de la corruption. Par conséquent, ils ont signalé que l’impact de la corruption sur l’économie mondiale selon les évaluations de la banque mondiale est de 1500 à 2000 Dollars qui sont versés en pot de vin.

« La corruption nuit gravement aux acquis économiques de la Côte d’Ivoire. Elle représente une grosse perte pour le pays », a déploré M.Ouattara Abdoul.

Il faut noter que la Plateforme SPACIA dispose de trois canaux de saisine : la plateforme Web, le numéro vert et le bureau physique. SPACIA procède également à des opérations de vérification dénommées Opération Coup de Poing(OCP).

Elle a pour missions principales de recevoir les signalements des cas de corruption et infractions assimilées, procède aux traitements nécessaires et saisit les autorités compétentes. Elle assure également le suivi des mesures prises, fait des recommandations favorables à la moralisation de la vie publique et à la sensibilisation de tous les acteurs de la société sur les conséquences négatives de la corruption.

Par ailleurs, elle conduit la veille stratégique et la production de données statistiques dynamiques sur les faits de corruption, élabore des outils efficaces d’observations et de suivi du phénomène de la corruption. Enfin réalise des études thématiques sur la corruption en Côte d’Ivoire.

En termes de résultats, en un an d’existence, SPACIA a contribué à améliorer l’indice de perception de la corruption et le classement de la Côte d’Ivoire. Elle a permis à la Côte d’Ivoire de passer de 105ème au 99ème rang mondial sur 180 pays, soit six places gagnées en une année.

SPACIA a également enregistré 849 alertes dont 605 cas présumés de corruption. Pour ces 605 cas présumés de corruption, le préjudice financier s’élève à 130 926 710 724 francs CFA.

Les secteurs les plus alertés sont : défense, sécurité et administration du territoire, urbanisme, habitat, logement et foncier, éducation, formation, science recherche et développement, droit, protection et justice, agriculture, agroalimentaire et ressources naturelles.

Afin d’accroitre l’implication des populations et de la société civile dans la lutte contre la corruption, le gouvernement a adopté  le décret n°2022-264 du 13 avril 2022 portant création de la dénommée Système de Prévention et de détection des Actes de Corruption et Infractions Assimilées (SPACIA).

Le 11 juillet 2022, à l’occasion de la commémoration de la Journée Africaine de la Lutte contre la Corruption, le Premier ministre SEM  Patrick Achi a procédé à son lancement à Abidjan.

Fofana Zoumana

Google search engine

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici