Les enseignants de l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) sont l’objet d’une discrimination du ministère de la Culture et de la Francophonie.
En effet, depuis deux années consécutives, ces derniers ne bénéficient plus de la gratification de leur ministère de tutelle. Selon plusieurs sources concordantes et des témoignages, sous couvert de l’anonymat, depuis 2021, une gratification exceptionnelle annuelle de 85.000 FCFA a été obtenue auprès de la ministre Harlette Badou N’Guessan en faveur de tous les agents du ministère de la Culture et de la Francophonie.
Appelée « poulet » ou « dindon », c’est tous les travailleurs du ministère qui ont bénéficié de cette faveur. En 2022, après la nomination de Mme Françoise Remarck, « cet acquis » a été reconduit mais sans les enseignants de l’Insaac.
Le non-paiement qui avait été considéré, au départ, comme un retard, s’est avéré une exclusion pure et simple de ces derniers. Pourtant, tous les autres agents de l’Insaac, à part les enseignants, sont entrés en possession de leur dû. Et tout est allé dans le meilleur des mondes possibles.
« Pour ne pas se faire remarquer négativement, nous nous sommes plaints sous cape, et c’est rester comme ça », confie un enseignant.
L’on est tenté de s’interroger pourquoi se plaignent-ils maintenant ? C’est à la suite d’un vocal whatapps attribué à Nohonain Ange Martial, secrétaire général du Synaculture, que les enseignants sont sortis de leurs gonds. Mieux, ils comptent mettre fin à cette forfaiture, qui selon certains parmi eux, n’est qu’un détournement organisé par des personnes tapies dans l’ombre. La note vocale dont nous avons reçu copie est claire : le paiement de la gratification a débuté ce jeudi 21 décembre et les enseignants de l’Insaac ne sont pas concernés. Ils souhaitent la mansuétude du président de la République SEM Alassane Ouattara afin d’éviter de mettre le feu à la poudre au ministère de la Culture.
Zoum De Lataisso
