Se fondant sur les rapports documentés et alarmants de la représentation de la Fondation Internationale pour l’Observation et de la Surveillance des Droits de l’Homme et de la Vie Pacifique (FIDHOP) de Tunisie, que dirige M. Ange Christopher Seri Soka, qui porte également casquette de président de l’Union des Ivoiriens de Tunisie (l’UIT), analysant les propos racistes, haineux et dangereux tenus le mardi 21 février dernier, par le président Kais Saied de la République tunisienne en personne, contre l’immigration clandestine des ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne, dont la présence en Tunisie serait source de ‘’violences, de crimes et d’actes inacceptables’’ et une menace démographique pour la Tunisie, Dr Boga Sako Gervais, président de la FIDHOP a organisé une conférence de presse relative à la situation de violations gravissimes des droits de l’homme en Tunisie, ce vendredi 3 Mars au siège de la FIDHOP à Cocody Riviéra-Triange.
Au cours de cette rencontre avec la presse nationale et internationale, tout en interpellant l’Union Africaine et l’ONU a une prise de conscience dans la gestion de cette crise qui met à mal la vie des ivoiriens et des africains de l’étranger en général, Dr Baga Sako Gervais a situé l’opinion nationale et internationale sur la position de la FIDHOP sur les violences faites aux noirs africains en Tunisie.
Dans sa déclaration, il a mentionné entre autres, que la FIDHOP au regard des instruments internationaux pertinents protégeant les droits de l’homme, notamment, la déclaration universelle des droits de l’homme et la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples qualifie les faits se produisant ces dernières semaines en Tunisie, de violations gravissimes des droits de l’homme et de crime contre l’humanité et les condamne avec la dernière énergie, en blâmant tous leurs auteurs.
Ensuite, la FIDHOP soutient que le président KAIS SAIED devra être tenu pour principal responsable du bilan certainement lourd des crimes et des violences perpétrées par certaines populations et la police tunisiennes contre les immigrés.
Par ailleurs, il a salué la posture courageuse de l’Union Africaine et l’invite à aller plus loin, en exigeant de l’Etat tunisien, la prise en charge totale des obsèques des personnes assassinées dans leur pays d’origine. Faute de quoi, de sanctions sévères devraient être prises par l’UA contre la Tunisie.
Pour ce faire, il a demandé que l’ONU exige des comptes à la Tunisie. Et enfin, Dr Boga Sako Gervais a exprimé sa joie de ce que suite à ces alertes, le gouvernement ivoirien se soit mobilisé et que le président Alassane Ouattara ait accepté la prise de grandes mesures urgentes, afin de faire revenir immédiatement ses compatriotes en Côte d’Ivoire.
Fofana Zoumana