Aujourd’hui dans le monde entier, les filles représentent la majorité des 628 millions de jeunes sans emploi , sans éducation et sans formation professionnelle. Améliorer et garantir les conditions de vie des jeunes filles vulnérables en Côte d’Ivoire a été de tout temps, la priorité des priorités des autorités ivoiriennes. Pour contribuer à cet objectif essentiel, la société de téléphonie mobile MTN-CI agit sans relâche pour offrir des formations professionnelles aux jeunes filles les plus vulnérables. Ainsi, dans le cadre des projets Yello Care 2024, MTN-CI a initié des formations gratuites à l’endroit de ces dernières à Assinie-Mafia dans la période du 12 au 27 Juin derniers.

Les causes multiples d’une situation

Parmi l’ensemble des jeunes en difficulté, les filles sont celles qui rencontrent le plus d’obstacles pour étudier et rentrer sur le marché du travail.  Les facteurs sont multiples. Le genre, les traditions, la pauvreté, les tâches domestiques, les mariages, les grossesses précoces, l’insécurité et les violences sont des causes majeures de cette situation d’handicap de vulnérabilité. Ces jeunes filles pour la plupart issues de familles démunies, certaines fuyant le mariage forcé, abandonnées par leurs familles ou devenues mères malgré elles essaient de se reconstruire dans des centres spécialisés d’Accueil et de réinsertion sociale.

Des ONG au secours de ces jeunes filles vulnérables

 Des Ong comme ‘’Mon Refuge’’ de la Fondation FEEDME d’Assinie-Mafia ont décidé de porter secours à ces jeunes filles défavorisées. Elles ont été recueillies dans ce Centre pour être formées dans divers domaines d’activités (Hôtellerie, Pâtisserie, Décoration, Cuisine, Alphabétisation et Mise à niveau, Entrepreneuriat, Musique, Informatique, Coiffure et Make up, Esthétique, Onglerie, Gestion, Sport, Art de la main, Savoir être et Savoir vivre). Cette Ong leur a redonné goût à la vie, en leur offrant une formation gratuite professionnelle, un suivi psychologique et un accompagnement multidimensionnel avec pour objectif leur autonomisation financière et une revalorisation de l’estime de soi.

Une vue du Centre d’Accueil et de réinsertion d’Assinie-Mafia PHOTO: Aicha Ouattara

Lors d’une séance de formation organisé par MTN-CI à Assinie-Mafia, certaines nous ont retracé le récit du passé douloureux de leur vie qu’elles ne souhaitent plus jamais revivre. C’est le cas de Mlle Brigitte A, jeune fille de 18 ans qui a dû arrêter les études secondaires à cause de la situation familiale très précaire de ses parents. Déscolarisée, elle s’est lancée dans la prostitution avec ses camarades à la Riviera Faya. Une aventure qui selon elle, s’est terminée par un véritable cauchemar. Ne pouvant plus supporter cette situation, elle s’est confiée à l’Ong ‘’Mon Refuge’’.

 « Mère d’un enfant, je me suis retrouvée dans un foyer où les conditions de vie conjugale n’étaient nullement réunies. J’ai vécu l’enfer avec cet homme qui me maltraitait. C’est par le biais d’une camarade que j’ai connu ce Centre d’Accueil. Aujourd’hui je suis une femme épanouie car ce que j’ai appris ici comme métier, me permettra déjà de me prendre en charge et de m’installer pour vendre des gâteaux de mariage », a-t-elle confié.

Bintou O et ses amies reconnaissent aussi les bienfaits de cette Ong. « Je me sens bien et surtout en sécurité », a-t-elle témoigné exprimant sa reconnaissance à l’Ong ‘’ Mon Refuge’’ qui les forme pour un avenir meilleur.


Dans ce Centre, elles sont prises en charge par l’Ong. « Pas facile de les amener à reprendre goût à la vie.Notre mission consiste à faire sortir ces jeunes filles de leur vulnérabilité. », a fait savoir Mme Babosa Linda directrice de l’Ong.

Bénédicte K., 19 ans, toute triste, avait des larmes aux yeux quand elle racontait son passé sombre.  Dans la matinée de ce mercredi 26 Juin, elle présentait une belle mine. Le sourire aux lèvres au Centre d’Accueil et de Réinsertion Sociale de la Fondation FEEDME.

« J’étais toute malheureuse. Je suis venue en Côte d’Ivoire pour me faire de l’argent. Mais j’ai été confronté au problème de logement du fait du prix élevé. Mon frère par le truchement de qui je suis arrivée en terre ivoirienne, dormais avec ses amis dans une maison d’une pièce à Gonzaqueville dans la commune de Port-Bouët. Là, je me suis retrouvée dans la rue à Treichville. Le soir, je dormais en bas de l’immeuble Nanan Yamoussou. Mais une nuit, j’ai été violée par deux jeunes. Depuis ce jour, je me retrouve ici », a-t-elle déploré.

Bénédicte K. n’est pas la seule à vivre ce calvaire. Elles sont nombreuses, les filles qui se sont retrouvées dans cette situation de traumatisme. Aliman B jeune guinéenne 20 ans, en est une illustration parfaite. À la suite d’un mariage forcé avec un vieil homme, avec la complicité de son frère aîné, elle s’est retrouvée dans la rue avec une grossesse au moment où elle dormait à la belle étoile au marché de Belleville à Treichville.  « Je ne veux plus me retourner dans ce mariage forcé », a-t-elle juré.

Une séance de formation au centre. PHOTO: Aicha Ouattara

Dans cet univers, des personnes de mauvaises moralités profitent de la souffrance de ces jeunes filles pour se faire de l’argent, en les livrant à la prostitution. Aliman n’a pas voulu passer sous silence cet acte malsain.

« Je vivais maintenant chez un homme qui me livrait à la prostitution. Je lui faisais le point de mon travail de prostitution tous les jours. Il me disait que cet argent servait au paiement du loyer. Et même me recommandais à ses amis qui venaient coucher souvent avec moi à la maison. C’était horrible. Et ceci moyennant une modique somme de 3000 F CFA », a-t-elle déploré.Elle raconte que c’est lors d’un déguerpissement qu’elle a pu se tirer de là. Leur témoignage fait tellement pitié qu’il arrive à couper le souffle.

Plusieurs caravanes de sensibilisation et de formation offertes par MTN-CI à Assinie-Mafia

MTN-CI n’entend pas rester en marge de la politique de réinsertion socioéconomique de ces jeunes filles défavorisées. Pour y parvenir, dans la période du 12 au 27 juin derniers, la société a organisé des campagnes de sensibilisation et de formation à l’endroit des jeunes filles vulnérables à travers des nombreuses prestations gratuites. A preuve, dans le cadre des projets Yellow Care 2024, de l’édition spéciale des 30 jours d’Actions Citoyennes, plusieurs actions dans ce sens ont été posées.

Les mercredi 12 et 26 Juin 2024, MTN-CI a formé et sensibilisé la 4ème promotion des jeunes filles vulnérables du Centre d’Accueil et de Réinsertion Sociale d’Assinie-Mafia sur l’utilisation des outils digitaux pour la vente en ligne et sur la mauvaise utilisation de l’internet. Cette formation avait pour thème : « Apprendre Aujourd’hui pour être leader demain : l’éducation pour les communautés rurales et éloignées ».

Cette formation de 6 mois des jeunes filles vulnérables qui ont acquis une connaissance dans divers domaines (Hôtellerie, Pâtisserie, Décoration, Cuisine, Alphabétisation et Mise à niveau, Entrepreneuriat, Musique, Informatique, Coiffure et Make up, Esthétique, Onglerie, Gestion, Sport, Art de la main, Savoir être et Savoir vivre), vise à faire en sorte qu’elles soient autonomes et entreprenantes. Les bénéficiaires ont été instruites sur le commerce en ligne par des manager marketing et client de MTN.

Une vue de la formation offerte par MTN-CI PHOTO: Aicha Ouattara

La porte-parole des bénéficiaires, Mlle Kouakou Angèle a au nom de ses camarades salué et traduit son infiniment gratitude au Directeur général de MTN-CI et à tous les responsables de projets pour cette formation qui leur permettra de se prendre en charge financièrement et qui constituera un véritable passeport sur le marché de l’emploi.

« Merci à MTN qui a décidé de faire de nous des femmes entreprenantes et autonomes. Grâce à MTN nous savons ouvrir une page et passer des commandes », s’est-elle réjouie.

MTN-CI s’est engagé dans la promotion de l’entreprenariat en Côte d’Ivoire afin de faciliter l’insertion des jeunes dans la vie sociale.

Des bénéficiaires remerciant MTN-CI PHOTO: Aicha Ouattara

Naître fille ne doit pas être un handicap

Le droit à l’éducation et à la formation professionnelle est reconnu par l’article 26 de la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948. Pourtant, selon l’UNESCO, 516 millions de femmes dans le monde sont encore analphabètes et 628 millions des jeunes de 15-24 ans, dont une majorité de femmes, sont sans emploi, sans formation et sans éducation. Discriminées en raison de leur sexe, les jeunes femmes font face à des difficultés sans précédent, sans accès à l’école et aux études supérieures qualifiantes dans tous les domaines, notamment les plus porteurs, et sans accès à un emploi de qualité rémunéré, leviers indispensables pour la paix sociale et le développement d’un pays.

MTN-CI en partenariat avec des Ong, aide ces jeunes filles vulnérables qui sont face au triple défi d’être jeune et sans emploi, en leur apprenant un métier pour leur donner les moyens de devenir indépendantes et actrices du développement.

De la galère à l’entrepreneuriat

Durant ces 6 mois d’apprentissage, les filles au travers de leurs métiers apprennent à fabriquer des produits destinés à la commercialisation.  Ce mercredi 26 juin, nous fûmes interpellés par des commerçantes qui nous proposaient leurs marchandises dès notre arrivée dans ce centre de formation. Certaines disputaient le prix de leurs produits exposés sur des étalages avec leurs visiteurs.  Dans ce marché à ciel ouvert, on trouvait des mèches, des perruques, des colliers, des perles des friandises, du chocolat, du savon liquide, des gâteaux, des cocktails de jus fait à base des fruits naturels. Et même le repas servi aux visiteurs est fait par ces jeunes apprenantes.

des apprenantes proposant leurs marchandises aux clients PHOTO: Aicha Ouattara

« Les filles, quand elles sont ici, elles apprennent toujours un métier qui leur permet de produire des choses sur place. Les produits fabriqués ici sont vendus sur le marché. L’argent de cette vente nous permet de subvenir à leurs besoins. Les filles qui sortent de ce centre partent confiantes sur le marché de l’emploi », a rassuré Mme Ahiman Marie Laure l’assistante sociale du centre.

« Ces produits-là, c’est nous-même qui les fabriquons. Après 6 mois de formation de qualité, nous sommes prêtes à affronter le marché du travail », explique Mlle Tapsoba Nadège vendeuse de chocolat et de cocktail de jus naturels.

PHOTO 6 Leg : Des produits fabriqués exposés sur des étalages.

 L’on a noté une forte implication des animateurs et formateurs. Difficile de reconnaitre ces jeunes apprenantes qui auparavant pataugeaient entre ennui et galère.

Binta B, jeune ivoirienne a arrêté de fréquenter l’école, ses parents ayant refusé de la réinscrire car elle est une fille. Elle fuit alors son village pour la ville la plus proche où elle est employée comme aide-ménagère puis comme serveuse dans un bar où elle vit les pires formes d’exploitation de l’être humain. Revenue dans son village, elle apprend qu’un Centre d’Accueil et de réinsertion sociale vient d’ouvrir ses portes à Assinie-Mafia, afin de donner aux filles la chance de poursuivre leur scolarité.

« Je suis venue m’inscrire moi-même. J’apprends très bien. J’arrive à lire et à calculer. Je suis venue ici pour apprendre afin de réussir et devenir une femme autonome », a-t-elle fait savoir.

Il existe encore des défis importants à relever afin de garantir aux jeunes filles de profiter du mieux-être. En promouvant l’autonomisation économique et sociale de la jeune fille vulnérable, MTN-CI s’engage à briser les cycles de vulnérabilité et à offrir des opportunités économiques et de développement aux jeunes filles marginalisées.

Photo de famille PHOTO: Aicha Ouattara

Enquête réalisée par Fofana Zoumana

Photo : Aicha Ouattara

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