Alors que la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël est entrée jeudi dans son 27ème jour, le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, a été bombardé une seconde fois mercredi. Des dizaines de blessés palestiniens et des centaines d’étrangers ont été autorisés à évacuer depuis Gaza vers l’Égypte.
Près de 80 blessés palestiniens ont été évacués de Gaza vers l’Égypte via le point de passage de Rafah mercredi 1er novembre, et 400 étrangers ou binationaux ont traversé ce jeudi matin le point de passage de Rafah entre Gaza et le Sinaï égyptien. Il s’agit des premières évacuations depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. L’Égypte a annoncé aider à à évacuer « environ 7000 étrangers » ce jeudi. Le camp de réfugiés de Jabaliya a de nouveau été frappée ce mercredi. Les frappes successives aurait tué au moins 195 Palestiniens selon le Hamas. L’amiral Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne, a souligné qu’une enquête était encore en cours et que le but de l’opération était une attaque ciblée qui visait un responsable des brigades Ezzedin al Kassam. Le porte-parole israélien a confirmé que des dizaines de personnes ont été tuées lors de cette attaque. Mais la grande majorité étaient des terroristes, affirme-t-il.
Depuis le 7 octobre, 1 400 Israéliens ont été tués, dont 333 soldats, et l’armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas. 9 061 Palestiniens sont morts à Gaza, dont plus de 3 500 enfants, a indiqué mercredi midi le ministère de la Santé sur place, contrôlé par le Hamas. La chambre basse du Parlement de Bahreïn a annoncé jeudi la suspension des liens économiques avec Israël et le rappel des ambassadeurs en raison de la guerre entre Israël et le Hamas, bien que le gouvernement n’ait pas encore confirmé cette décision. Le premier vice-président du Parlement, Abdelnabi Salmane, a confirmé la décision à l’AFP, ajoutant que « le conflit en cours à Gaza ne peut tolérer le silence ». Si cette décision est confirmée par le gouvernement, il s’agirait de la première mesure du genre prise par l’un des alliés arabes d’Israël dans le Golfe. Bahreïn et Israël ont établi des relations diplomatiques en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis.
Le gouvernement du Hamas annonce 27 morts dans une frappe israélienne près d’une école de l’ONU
« Les corps de 27 martyrs ont été récupérés, et il y a aussi beaucoup de blessés », a déclaré le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh. Ce bilan ne pouvait pas être vérifié dans l’immédiat. Sur des images de l’AFPTV on peut voir de nombreux corps ensanglantés gisant sur le sol devant l’école, dans laquelle s’étaient réfugiés de nombreux déplacés de la guerre en cours.
Mort d’un officier israélien, portant à 18 le nombre de soldats tués depuis le début de l’opération terrestre à Gaza
Les forces armées israéliennes ont déclaré la mort du lieutenant-colonel Salman Habaka, 33 ans, qui conduisait le 53e bataillon de tanks. C’est le plus haut gradé israélien à avoir péri dans ce conflit.
En Cisjordanie, un conflit à bras bruit
Plus de 120 Palestiniens sont décédés en Cisjordanie depuis le 7 octobre, tués par des colons ou par des soldats israéliens. Ces violences inquiètent les alliés d’Israël et jusqu’au plus haut sommet à Washington. Les attaques de colons sont « incroyablement déstabilisatrices et contre-productives pour la sécurité à long terme d’Israël, en plus d’être, bien sûr, extrêmement préjudiciables aux Palestiniens vivant en Cisjordanie », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller. Plus de détails avec notre correspondant à Jérusalem :
La Turquie se dit prête à prendre en charge les patients dans l’attente de traitement à Gaza, « avec la coordination nécessaire »
Le ministre de la Santé turc, Fahrettin Koca, a affirmé que la Turquie « est prête à prendre en charge les patients atteints de cancers qui étaient à l’hôpital de l’amitié turco-palestinienne à Gazza. » Ce dernier, géré par l’Agence turque de coopération et de coordination, a fermé hier à cause d’un manque de carburant et des attaques répétées de l’armée israélienne sur l’enclave palestinienne.
Mohammad Abu Musabah, le directeur des services médicaux d’urgence du Croissant-Rouge palestinien, sur l’évacuation de plusieurs blessés palestiniens vers l’Egypte
« Nous sommes optimistes que les blesses restants seront autorisés à obtenir de l’aide médicale, vu l’aggravation des conditions de santé dans nos hôpitaux dans Gaza ».
400 étrangers ou binationaux ont traversé ce matin le point de passage de Rafah entre Gaza et le Sinaï égyptien
L’Égypte s’apprête à accueillir 7000 étrangers et binationaux venus de Gaza avait préalablement déclaré le ministère des affaires étrangères au Caire. Il s’agit davantage d’une évacuation : relevant d’une soixantaine de pays différents, ne sont pas destinés à résider en Égypte. Ils vont simplement la traverser pour rentrer chez eux pour les étrangers et dans leur seconde patrie pour les binationaux, précise notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti.
Techniquement, les étrangers bloqués à Gaza depuis le début de la crise et qui veulent partir doivent contacter leur consulat ou leur représentation diplomatique en Égypte. Celle-ci contacte ensuite le ministère égyptien des Affaires étrangères et communique les détails des personnes désireuses de passer par l’Égypte. Après examen du dossier, y compris par la sécurité, l’Égypte accorde un laissez-passer et une date est fixée pour traverser le terminal frontalier de Rafah. Les personnes sont accueillies par des représentants de leur mission diplomatique qui les évacuent vers Le Caire. De là, ces personnes qui n’ont pas de visa de séjour, doivent quitter l’Égypte.
On ne devrait pas assister à un exode massif d’étrangers fuyant Gaza. Les évacuations sont étalées dans le temps par l’Égypte qui veut pouvoir contrôler le bon déroulement de ces évacuations et éviter que des personnes ne disparaissent dans la nature. Les services de sécurité égyptiens restent vigilants surtout avec les binationaux palestiniens. Jusqu’à il y a quelques années, le Sinaï égyptien était le théâtre d’attentats terroristes perpétrés par des jihadistes qui venaient de Gaza par des tunnels et repartaient s’y réfugier.
À Gaza, le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 9061 morts
Selon le ministère, 3760 enfants et 2326 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Les bombardements ont également fait au moins 32 000 blessés, d’après la même source.
Trois Palestiniens et un Israélien tués dans des secteurs distincts de Cisjordanie occupée
À Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie, un Palestinien de 19 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens, et deux autres ont été blessés, lors d’une incursion, a indiqué le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne.
À El-Bireh, ville jumelle de Ramallah, deux garçons de 14 et 24 ans ont été tués et trois autres Palestiniens blessés quand l’armée israélienne a ouvert le feu lors de heurts qui ont éclaté pendant une incursion qu’elle menait pour précéder à des arrestations, selon la même source.
Près de la colonie israélienne d’Einav, dans le nord de la Cisjordanie, un Israélien a été tué après que sa voiture a essuyé des tirs palestiniens, selon l’armée israélienne et Magen David Adom, le service de secours israélien.
L’Arabie saoudite annonce ce jeudi le lancement d’une campagne de collecte de fonds pour les Palestiniens de Gaza, au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Le roi Salmane a fait un don de 30 millions de riyals (environ 8 millions de dollars) tandis que le prince héritier et dirigeant de facto du pays, Mohammed ben Salmane, a donné 20 millions de riyals, selon la chaîne publique Al-Ekhbariya.
332 soldats israéliens sont morts depuis le 7 octobre, selon les chiffres communiqués par le porte-parole de l’armée israélienne ce jeudi matin.
Un nouveau groupe de binationaux quitte Gaza vers l’Égypte
Dans un communiqué, Wael Abou Mohssen, porte-parole de l’administration de la partie palestinienne du terminal de Rafah, a indiqué que deux autocars transportant au total « 100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères » avaient franchi le point de passage vers l’Égypte jeudi matin, sur un total de 400 personnes et 60 blessés dans la guerre inscrits pour partir dans la journée.
Deux bergers tués par des tirs israéliens, selon l’agence officielle ANI
L’armée libanaise a retrouvé jeudi les corps de deux bergers, tués par des tirs israéliens selon ce média officiel libanais, ce qui porte à 66 le total des morts dans le sud du pays depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. Les deux bergers, âgés de 20 et 22 ans, avaient été portés disparus mercredi alors qu’ils faisaient paître leur troupeau près du village frontalier de Wazzani. « Ils ont été retrouvés morts, après que les forces d’occupation ont ouvert le feu en leur direction », a indiqué l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). La Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul) a indiqué mercredi soir que l’armée libanaise lui avait demandé de l’aide pour retrouver les deux bergers et ajouté que l’armée israélienne avait « arrêter de tirer » pour permettre la recherche.
Le Hamas attend le « bon moment » pour libérer les 22 otages thaïlandais selon la Thaïlande
Une délégation de Bangkok a rencontré des dirigeants du Hamas en Iran au sujet des 22 Thaïlandais pris en otage par le mouvement islamiste, qui attend le « bon moment » pour les libérer, a déclaré un des négociateurs. « Ils m’ont assuré qu’ils prenaient soin d’eux, mais ils ne m’ont pas parlé d’une date de libération. Ils attendent le bon moment », a indiqué mercredi aux journalistes Areepen Uttarasin, interrogé sur la réunion qui a eu lieu le 26 octobre dernier à Téhéran.
M. Uttarasin mène le groupe de trois négociateurs, tous issus de la large communauté musulmane de Thaïlande, désignés par le président de l’Assemblée nationale Wan Muhamad Noor Matha. « Ils ont pris en compte nos inquiétudes parce qu’ils savent que la Thaïlande a fait montre de gentillesse vis-à-vis de la communauté musulmane. Ils respectent la Thaïlande », a-t-il insisté.
Quel sort pour les travailleurs migrants asiatiques en Israël ?
Avant la guerre à Gaza, plus de 100 000 ouvriers migrants travaillaient en Israël à la recherche d’un meilleur avenir. L’attaque du Hamas le 7 octobre a chamboulé leur vie, notamment celle des Thaïlandais qui forment, avec les Philippins, le plus gros contingent des travailleurs migrants. Ce pays a d’ailleurs payé l’un des plus lourds tributs avec 32 ressortissants tués et 22 encore retenus en otage.
Point sur les combats entre le Hamas et Israël dans le nord de Gaza
L’offensive terrestre israélienne se poursuit, mais sa progression est compliquée. 15 soldats israéliens ont été tués depuis mardi, 11 d’entre eux sont tombés lors d’une seule et même attaque du Hamas lorsqu’un missile antichar a ciblé leur véhicule blindé de transport de troupes, décrit notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.
Les combats se concentrent toujours dans le nord de Gaza, une région relativement ouverte et facile d’accès. La suite risque d’être plus meurtrière. L’entrée en zone urbaine sera difficile puisqu’il existe plusieurs dangers : les mines et les engins explosifs improvisés notamment.
Le Hamas publie régulièrement des vidéos de ses combattants menant des opérations éclairs. Ils sortent de leurs tunnels, ciblent les chars israéliens et se replient rapidement. Ils lancent aussi des attaques aux drones. Les dirigeants israéliens promettent « d’éradiquer le Hamas ». Pour y parvenir il faudra descendre sous terre et traquer l’ennemi sur son terrain.
En attendant, l’armée israélienne poursuit ses bombardements contre Gaza. Des frappes indiscriminées, dont les civils palestiniens sont les principales victimes. « Le Hamas est responsable de tous ses morts », répètent les responsables israéliens, qui rejettent tout cessez-le-feu.
L’Égypte va aider à évacuer « environ 7000 étrangers » via le poste de Rafah
L’Égypte va aider à évacuer « environ 7000 » étrangers et binationaux de la bande de Gaza, a annoncé jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères. Lors d’une réunion avec des diplomates étrangers, le vice-ministre des Affaires étrangères Ismail Khairat a déclaré que l’Égypte se préparait « à faciliter l’accueil et l’évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah », ajoutant qu’ils étaient « environ 7000 » et représentaient « plus de 60 » nationalités. Le ministère ne précise pas le calendrier du plan d’évacuation égyptien.
Hier, plus de 300 étrangers et binationaux de 15 pays différents ont déjà pu sortir de Gaza et pénétrer en Égypte. Par exemple, plus de 20 Australiens ont traversé le passage de Rafah. Dans un tweet, la ministre des Affaires étrangères australienne Penny Wong a partagé des photos de ces citoyens australiens. « Ils sont soutenus par le personnel du consulat australien en Égypte. Des arrangements pour leur voyage sont en train d’être pris pour qu’ils puissent rentrer chez eux, sans aucun frais », a-t-elle assuré.
Des dizaines de membres du Hamas tués dans des combats pendant la nuit selon Israël
Sur leur Telegram, les troupes israéliennes informent qu’elles « continuent de viser des terroristes et de détruire des infrastructures leur appartenant à travers la bande de Gaza. L’armée israélienne a mené des opérations contre plusieurs cellules de terroristes dans le nord de Gaza, pendant lesquels des dizaines de terroristes ont été tués. »
L’armée précise aussi que pendant la nuit, des « terroristes du nord de Gaza ont tiré des missiles anti-char et des explosifs, et ont lancé des grenades sur les soldats israéliens. » En réponse, ces derniers ont eu recours à l’artillerie, leurs tanks, des frappes aériennes depuis un hélicoptère, ainsi que des frappes de missiles depuis des navires militaires.
L’ONU déplore l’impact des attaques israéliennes sur les enfants gazaouis
Plusieurs agences de l’organisation ont dénoncé hier les attaques israéliennes et l’impact qu’elles ont sur les civils, surtout sur les enfants. Et ce alors que Philippe Lazzarini, le patron de l’agence pour les réfugiés palestiniens, a pu entrer dans Gaza hier, pour la première fois depuis le début de la guerre.
Plus de 3 500 enfants seraient morts dans la bande de Gaza depuis le début des ripostes israéliennes, et une trentaine d’enfants israéliens seraient toujours otages du Hamas. Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a dénoncé « les graves violations » de leurs droits, explique notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
« Le Secrétaire général de l’ONU [Antonio Guterres] est atterré par l’escalade de la violence à Gaza, y compris la mort de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes dans des zones résidentielles du camp de réfugiés de Jabaliya densément peuplé », a également rapporté son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Il a rappelé que toutes les parties devaient respecter le droit humanitaire international, et a condamné la mort de civils. Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme a lui été plus loin : compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l’ampleur des destructions, il craint que les bombardements de Jabaliya soient des attaques disproportionnées. Il prévient : contraires aux Conventions de Genève, celles-ci pourraient être requalifiées en « crimes de guerre » par la justice internationale.
Israël face aux pressions internationales après les bombardements de Jabaliya à Gaza
Les bombardements israéliens sur la Bande de Gaza et les opérations terrestres se poursuivent. Les appels à la trêve humanitaire se multiplient mais Israël reste déterminé à poursuivre son offensive. « Le Hamas a le choix entre mourir ou capituler sans condition. » Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a réitéré cette menace hier soir encore, raconte Michel Paul, correspondant à Jérusalem.
Mais les images très fortes en provenance de la bande de Gaza, et notamment le bombardement sur le camp de réfugiés de Jabaliya qui aurait causé la mort de 195 Palestiniens selon le Hamas, font basculer la donne, alors que l’ONU estime que les bombardements du camp « pourraient être des crimes de guerre ». Ainsi, le président américain Joe Biden se déclare désormais en faveur d’une « pause de l’offensive terrestre israélienne pour pouvoir sortir les otages », affirme-t-il.
Ce vendredi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, va se rendre en Israël pour la troisième fois depuis le début des hostilités pour convoyer ce message. Le plus grand allié d’Israël en Europe, l’Allemagne, souligne elle aussi l’importance cruciale de la protection des civils et l’acheminement de l’aide humanitaire. C’est le cas de plusieurs autres pays, notamment la France.
À ce stade Israël se déclare toujours déterminé à poursuivre la guerre dont l’objectif est double : démanteler le Hamas, militairement et politiquement, et obtenir la libération de tous les otages. Mais, 27 jours après le début de cette guerre, l’on voit difficilement comment Israël pourrait résister face à aux pressions internationales.
Les jeunes juifs français inquiets face aux actes antisémites
Plus de 800 actes antisémites ont été recensés en France depuis le 7 octobre par le ministère de l’Intérieur. Alors nombreux sont les jeunes juifs à organiser une riposte pacifique avec l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Ils mènent des opérations de collage d’affiches dans les rues des grandes villes pour sensibiliser la population française au sort des otages du Hamas. Un moyen aussi d’agir contre leurs inquiétudes. Retrouvez le reportage de Pierre Olivier.
Échanges de tirs à la frontière avec le Liban
Plus tôt dans la nuit, l’armée israélienne a indiqué sur sa chaîne Telegram qu’un missile a été lancé depuis le Liban vers un drone des forces israéliennes. « En réponse, l’armée a frappé la cellule terroriste qui a tiré le missile. Il n’y a eu aucun dégât sur le drone israélien », précise-t-elle. D’autres tirs ont été identifiées en provenance du Liban, probablement par le Hezbollah libanais, autour de la zone de Har Dov et Mont Hermon dans le nord d’Israël. Les forces terrestres israéliennes ont tiré des obus d’artillerie vers la source des tirs libanais.
Inquiétudes au nord d’Israël à la frontière avec le Liban, où les accrochages se poursuivent
Depuis le début de ce conflit le 7 octobre dernier, la frontière Israël-Liban connait des accrochages armés quotidiens. Selon l’AFP, les échanges de tirs ont fait plus de 60 morts côté libanais, dont une majorité de membres du Hezbollah, alors que côtés israéliens, 8 soldats et un civil ont été tués sur ce front selon l’armée israélienne.
A plus de 200 kilomètres de Gaza, dans le nord d’Israël, des milliers d’habitants ont été évacués et pour d’autres la vie quotidienne a changé comme l’ont constaté nos envoyés spéciaux Nicolas Benita et Nicolas Falez. Ecoutez leur reportage à Kfar Vradim dans le nord d’Israël, à 12 kilomètres seulement de la frontière libanaise.
Est-ce que le Liban va venir, est-ce que le Liban va entrer dans le conflit ? Il y a une angoisse permanente, il y a des enfants. J’ai déjà des amis qui m’ont dit : S’il y avait quoi que ce soit, tu peux venir au centre d’Israël, on pourra t’accueillir.
L’aide à Israël en débat au Congrès américain
Les Etats-Unis vont-ils se cantonner à un soutien financier d’Israël ? Ou bien vont-ils adopter l’enveloppe pharamineuse voulue par le président Biden avec des fonds pour Gaza, l’Ukraine et des partenaires en Asie ? Le Congrès américain commence jeudi à plancher sur cette question épineuse.
Démocrates comme républicains veulent adopter sans tarder une aide militaire pour Israël, partenaire de longue date des Etats-Unis, en guerre avec le Hamas. L’état-major républicain à la Chambre prévoit d’organiser un vote jeudi sur une enveloppe destinée uniquement à Israël. « Nous ne pouvons pas tolérer que la brutalité qui se produit actuellement contre Israël se poursuive », a déclaré le nouveau speaker, Mike Johnson.
Des explosions entendues autour de l’hôpital Al-Guds à Gaza
Le Croissant-Rouge palestinien rapporte avoir entendu « d’intenses bombardements » pendant la nuit, à proximité de l’hôpital Al-Quds à Tel Al-Hawa dans la bande de Gaza, qui a déjà été menacé d’être bombardé par Israël ces derniers jours. L’hôpital abrite 14 000 personnes déplacées selon le PRCS,
Seconde liste d’étrangers et binationaux autorisés à traverser Rafah vers l’Egypte ce jeudi
Après des centaines de premières évacuations d’étrangers et binationaux hier, l’Autorité générale des passages et des frontières de Rafah a publié ce jeudi une seconde liste d’une centaine de personnes détentrices de passeports internationaux autorisés à quitter Gaza via le passage de Rafah, vers l’Egypte. La liste comprend 596 étrangers et binationaux de 15 pays. On estime le nombre total de binationaux et d’étrangers à Gaza à plus de 5 000.
L’Argentine dénonce les bombardements israéliens sur le camp de Jabaliya
L’Argentine a condamné hier l’attaque par Israël du camp de réfugiés de Jabaliya dans la bande de Gaza bombardé deux reprises, provoquant la mort de plusieurs dizaines de civils à chaque fois. « L’Argentine a condamné en des termes univoques les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre dernier et reconnaît le droit d’Israël à la légitime défense. Cependant, rien ne justifie la violation du droit international humanitaire et l’obligation de protéger la population civile », a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Plus de 20 000 blessés toujours dans Gaza, selon MSF
Il y a toujours plus de 20 000 blessés dans la bande de Gaza, a affirmé Médecins sans frontières (MSF), malgré les premières évacuations mercredi vers l’Égypte de patients palestiniens et d’étrangers ou de binationaux. « Plus de 20 000 blessés restent à Gaza, avec un accès limité aux soins de santé en raison du siège et des bombardements constants » de l’armée israélienne, a indiqué dans un communiqué l’organisation humanitaire.
MSF, qui a précisé que les 22 employés de son personnel international dont cinq Français avaient pu quitter Gaza via le poste-frontière de Rafah, a demandé à ce qu’un nombre plus important d’habitants du territoire palestinien puissent être évacués. « Les personnes qui souhaitent quitter Gaza doivent être autorisées à le faire sans plus attendre et sans préjudice de leur droit de retourner ultérieurement à Gaza », a estimé MSF, qui appelle à un « cessez-le-feu immédiat ».
AFP