Depuis mardi 15 août, les assauts répétés d’un gang contre un quartier de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, sèment la terreur. À Carrefour-Feuilles, dans la banlieue sud de la capitale, au moins 30 personnes sont mortes. Une dizaine d’autres personnes ont été blessées par les bandes armées qui tentent de prendre le contrôle de la zone. Mais ces violences touchent aussi d’autres quartiers et localités, signe que l’insécurité en Haïti ne cesse de prendre de l’ampleur.
D’autres localités dans le nord de Port-au-Prince ont connu « de vives tensions » jeudi 17 août, écrit l’agence Alter Presse qui rapporte des « tirs d’armes à feu de gangs ». Les tirs ont été entendus à Lilavois, Rosembert et Bon Repos, où de nombreux habitants ont été contraints « d’abandonner leur domicile pour se mettre à l’abri », raconte l’agence. Même constat dans le département de l’Artibonite, dans le nord du pays. Toujours selon Alter Presse, « au moins trois personnes ont été tuées par balles à hauteur des localités de Moreau/Peille ». Le Nouvelliste fait également état d’une attaque armée dans des quartiers du centre-ville de la capitale comme Solino, Fort National ou Corridor Bastia.
Ces attaques inquiètent la presse de par leur étendue. « Les bandits armés plongent le pays encore plus dans le chaos », constate Le National. « Morts et destructions parsèment la capitale », souligne de son côté Le Nouvellise dans son éditorial, avant de conclure que « depuis des mois et des mois, la population pleure ses disparus et sa quiétude perdue. Les autorités se taisent et espèrent un miracle ».
Une correspondance particulière.