A l‘instar des pays du monde entier, la Côte d’Ivoire, plus particulièrement le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a décidé d’honorer et de célébrer les femmes de la Police Nationale mercredi 8 mars 2022 à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme.
A cet effet, une cérémonie a été organisée en leur honneur par le Général de Corps d’Armée, Vagondo Diomandé, patron dudit département ministériel.
Outre l’aspect festif, l’on s’est penché sur la politique de la question du genre à la Police Nationale.
Si on s’en tient au Commissaire Divisionnaire de police Akafou Adèle épse Titipeu, Porte- parole des femmes, le ministre Vagondo Diomandé est à féliciter pour son implication exceptionnelle à une meilleure représentativité des femmes dans ce corps de métier.
Selon les dires de la porte-parole, c’est en 1987, que 30 jeunes femmes ont fait leur entrée pour la première fois à la Police Nationale, en qualité de Sous-officiers de Police. Ces valeureuses femmes ont tracé les sillons aux générations actuelles avec abnégation, détermination et rigueur.
36 ans après, l’on constate que la condition de la femme policière a bien évolué grâce aux initiatives en faveur de la promotion de la femme à tous les niveaux que le ministre a entreprises. Et c’est d’ailleurs Sous son autorité, pour la 1ère fois de l’histoire de la Police Ivoirienne, une femme a été nommée Contrôleur Général de Police.
Plusieurs autres femmes occupent des postes de responsabilité dont les postes de Directeur Général du Fonds de Prévoyance de la Police Nationale, d’Inspecteur des Services de Sécurité, de Directeur d’Administration centrale, de Secrétaire Exécutif, d’Attaché de Sécurité d’Ambassades, de Préfet de Police Adjoint.
Cependant, sur un effectif d’environ 24.000 Policiers, les femmes ne représentent que 3.247 tous corps confondus, soit un taux de 13,73%. Par conséquent, le renforcement des effectifs des femmes au sein de la Police Nationale est vivement souhaité.
Autre doléance faite au membre du Gouvernement concerne la coordination des questions liées au genre. Pour ses résultats jugés satisfaisants, elle souhaite qu’elle devienne une direction centrale pour redynamiser davantage cette question qui revêt une importance capitale.
Vagondo Diomandé a fait savoir que la promotion du genre à la police nationale s’inscrit dans la politique générale du genre du gouvernement qui a accepté d’inscrire les femmes dans les corps d’élite de l’armée, la Police et la Gendarmerie. A ce titre, il déclare aux femmes de la Police qu’il est désormais leur avocat afin d’aller le plus loin possible sur cette question du genre dans son Département ministériel dans la possibilité.
Un hommage particulier a été rendu aux pionnières de ce corps d’élite dont l’Inspecteur Général de Police Kambilé Elie épse Palé, Directrice de Cabinet Adjoint chargée de la Sécurité et le Commissaire 2è classe Bonzou N’Guessan Jacqueline, première promotion des femmes de la Police Nationale.
Gilles Koffi