Yaoundé, 2 juillet 2024 – L’Association des Clubs de Football Amateur du Cameroun (ACFAC) a récemment publié un communiqué explosif confirmant que l’ancienne star du football, Samuel Eto’o Fils, a acquis la nationalité espagnole le 1er octobre 2007, entraînant de facto la perte de sa nationalité camerounaise.
L’ACFAC, suite à des rumeurs persistantes concernant la nationalité de M. Eto’o, a mené des investigations en Espagne dès juillet 2022. Le 28 juin 2024, des preuves irréfutables ont été obtenues, montrant que l’ex-footballeur a acquis la nationalité espagnole conformément aux articles 22 et 23 du Code Civil espagnol. En conséquence, Eto’o a formellement renoncé à sa nationalité camerounaise.
Selon l’article 31 alinéa (a) de la loi n° 68-LF-3 du 11 juin 1968 portant Code de la nationalité camerounaise, un Camerounais majeur perd automatiquement sa nationalité s’il acquiert volontairement une autre nationalité. Par conséquent, Eto’o a perdu la nationalité camerounaise dès le 1er octobre 2007.
Cependant, en novembre 2021, Samuel Eto’o a déposé sa candidature pour la présidence de la FECAFOOT, se prévalant de la nationalité camerounaise qu’il avait pourtant déjà renoncée 14 ans plus tôt. Il a ainsi induit en erreur les membres de la Commission Electorale de la FECAFOOT en présentant un certificat de nationalité obtenu frauduleusement. Les articles 36.1a et 46.1 des Statuts de la FECAFOOT exigent en effet que les candidats à la présidence et au comité exécutif soient de nationalité camerounaise.
En réponse à cette fraude avérée, une cinquantaine de clubs de football membres de l’ACFAC ont saisi la Commission d’Éthique de la FECAFOOT pour solliciter des mesures conservatoires et définitives. Ces mesures comprennent la suspension provisoire de Samuel Eto’o de ses fonctions de président de la FECAFOOT, ainsi que la reconnaissance de la perte de sa nationalité camerounaise. La Commission d’Éthique est également sollicitée pour déclarer le poste de président de la FECAFOOT vacant, et pour prononcer une suspension à vie de toute activité liée au football pour M. Eto’o. De plus, l’ACFAC demande le remboursement des avantages obtenus par Eto’o depuis décembre 2021, ainsi que des dommages et intérêts à hauteur de 20 milliards de francs CFA.
Ce communiqué marque une étape décisive dans l’affaire Eto’o et pourrait bien changer la donne au sein du football camerounais.
Koss