La Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) a organisé, ce vendredi 27 septembre, une conférence de presse au CEREAO. Cet événement intervient à la veille de la fixation du prix bord champ du cacao et des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat, prévues du 28 au 30 septembre. À cette occasion, la PICD a réitéré son plaidoyer en faveur d’un prix minimum bord champ situé entre 2 016 FCFA et 2 352 FCFA par kilogramme de cacao pour la campagne principale 2024-2025.

« Sur la base de nos données de suivi, du système de commercialisation reposant sur la vente par anticipation, ainsi que de l’engagement politique affirmé des autorités, les sociétés coopératives et associations membres de la PICD attendent un prix minimum bord champ compris entre 2 016 et 2 350 FCFA par kilogramme de cacao pour la campagne 2024-2025 », a déclaré Yapo Seka Claude, porte-parole de la plateforme.

À travers cette prise de position, la PICD entend rappeler l’engagement pris par le gouvernement ivoirien de fixer le prix minimum à au moins 60 % de la valeur CAF (Coût, Assurance et Fret) du cacao sur le marché international. Cet engagement, considéré comme essentiel, permettrait d’assurer une rémunération plus juste pour les producteurs, tout en garantissant la durabilité du secteur.

Appel à la révision du différentiel de ramassage

Outre le prix bord champ, la PICD a également exhorté les autorités à réévaluer le différentiel de ramassage accordé aux coopératives, fixé à 80 000 FCFA la tonne (soit 80 FCFA par kilogramme) depuis plus d’une décennie. Selon M. Yapo, le prix du carburant a bondi de 570 FCFA le litre en 2014 à 875 FCFA en 2024, soit une hausse de près de 50 %. Cette augmentation significative, combinée à la hausse généralisée des coûts de la vie, fragilise les coopératives et met en péril leur capacité à soutenir efficacement les producteurs.

Une révision nécessaire pour préserver la durabilité

La PICD insiste sur la nécessité d’une révision urgente du différentiel de ramassage afin d’adapter ce mécanisme aux réalités économiques actuelles. Elle appelle ainsi le gouvernement à prendre en compte les pressions croissantes sur les coûts de production, en particulier dans un contexte de flambée des prix du carburant et de l’inflation généralisée.

En somme, cette conférence de presse a été l’occasion pour la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable de réaffirmer son engagement en faveur d’un modèle économique plus juste et durable pour le secteur du cacao en Côte d’Ivoire, tout en appelant à des actions concrètes de la part du gouvernement pour soutenir les producteurs et les coopératives.

F.K

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