Durant un week-end marqué par des réunions de haut niveau dans une Afrique de l’Ouest divisée, le sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES), réunissant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, a abouti à la création d’une “confédération” le samedi 6 juillet à Niamey.

Leg :  Les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso à Niamey, lors de la création de la confédération des Etats du Sahel.

Les trois présidents ont officiellement annoncé que les peuples du Sahel avaient décidé de tourner une nouvelle page en scellant leur divorce avec la CEDEAO.

Le général Abdourahamane Tiani, président du CNSP du Niger, a exprimé son accord solennel à la création de la Confédération des États du Sahel : « Aux fonctionnaires et ministres des affaires étrangères ayant finalisé et adopté le projet de traité, c’est avec un réel plaisir que je marque mon accord solennel à la création de la Confédération Alliance des États du Sahel AES. L’approbation formelle du traité portant création de la Confédération Alliance des États du Sahel AES consacrera ainsi l’aboutissement des aspirations de nos populations à sceller le socle de notre espace sahélien, une union d’États partageant les mêmes défis et les mêmes ambitions, en un mot, le même destin ».

En mars dernier, les pays de l’AES avaient créé une force commune pour lutter contre les groupes djihadistes qui menacent régulièrement leurs territoires. Samedi, ils ont également exprimé leur volonté de “mutualiser leurs ressources” dans des secteurs jugés cruciaux comme l’agriculture, l’eau, l’énergie et les transports, ainsi que de promouvoir une plus grande utilisation des langues locales dans les médias publics et privés de leurs nations.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, s’est exprimé à ce sujet : « Nous avons jugé nécessaire de prolonger et d’agrandir l’architecture de l’AES. Ce qui nous rassemble aujourd’hui doit nous permettre d’aller sur d’autres terrains en plus de la défense, notamment les finances, l’économie, les infrastructures, la santé et l’éducation ».

Des accords portant sur des pactes sécuritaires de non-agression, ainsi que sur les domaines économiques, monétaires et sociaux, ont été signés entre les présidents Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Abdourahamane Tiani du Niger.

Ce sommet intervient à la veille de celui de la CEDEAO qui se tiendra à Abuja, au Nigeria. Le Mali prendra la présidence tournante de l’AES pour un an, tandis que le Burkina Faso devrait accueillir le prochain sommet des parlementaires de l’organisation.

Souley Tadjudine

  

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