En avril 2019, la Côte d’Ivoire perdait l’une de ses légendes du ballon rond : Gbizié Léon, décédé à l’âge de 77 ans. Véritable icône du football ivoirien des années 1970, il laisse derrière lui un parcours exceptionnel, gravé dans la mémoire des passionnés du sport. Mais au-delà de ses exploits sur les terrains, c’est une facette plus intime de sa vie qui mérite d’être révélée : Gbizié Léon est le père biologique de Serge Aurier, international ivoirien, qui porte cependant le nom de son beau-père, M. Aurier.
La carrière professionnelle de Gbizié Léon débute en 1969 à l’ASEC Mimosas. Sous les couleurs jaune et noir, il côtoie de grandes figures du football ivoirien, à l’instar de Laurent Pokou et d’Akran Jean-Baptiste. Ensemble, ils remportent deux titres de champion de Côte d’Ivoire ainsi que deux Coupes nationales.
En 1973, Gbizié Léon signe au Sporting Club de Gagnoa. En 1976, il y réalise une saison exceptionnelle, couronnée par un titre de champion de Côte d’Ivoire, une victoire en Coupe Félix Houphouët-Boigny et le trophée du meilleur buteur du championnat. Il est, cette même année, désigné meilleur joueur du championnat national.
L’année 1978 marque une nouvelle étape dans sa carrière : il devient vice-champion de Côte d’Ivoire, finaliste de la Coupe nationale et remporte de nouveau la Coupe Félix Houphouët-Boigny. En 1980, il rejoint le Stella Club d’Abidjan. La saison suivante, il offre à son nouveau club un titre de champion national, la Coupe de l’UFOA, ainsi qu’un nouveau trophée de meilleur buteur. Il met un terme à sa carrière professionnelle en 1983, après avoir été sacré, pour la troisième fois, meilleur buteur du championnat.
Une photographie poignante nous montre Gbizié Léon aux côtés de son fils, Serge, symbole de cet héritage transmis dans la discrétion. Si son nom n’apparaît pas sur les papiers d’Aurier, le lien du sang et de la passion pour le football unit indéniablement les deux hommes.
Gbizié Léon demeure une figure emblématique du sport ivoirien, dont la mémoire mérite d’être honorée à la hauteur de son parcours et de son legs.
Fofana Zoumana
