Ce vendredi 3 février, l’Otan a exprimé sa « préoccupation » de voir Moscou « manquer à ses obligations » découlant du traité New Start, appelant la Russie à respecter le dernier accord de désarmement nucléaire la liant aux États-Unis.

« Nous appelons la Russie à s’acquitter des obligations qui sont les siennes en vertu du traité New Start en facilitant les inspections prévues sur son territoire et en reprenant sa participation à la Commission consultative bilatérale, organe de mise en application du traité », indique, ce vendredi 3 février, un communiqué de l’Alliance atlantique. De son côté, la Russie a accusé, le 2 février, les États-Unis d’avoir « détruit le cadre juridique » de New Start.

Relations au plus bas

Les relations entre les deux puissances nucléaires sont au plus bas depuis le début de l’offensive militaire russe en Ukraine, alors que Washington soutient Kiev à coups d’aides financières et militaires. Le président russe Vladimir Poutine a fait planer la menace d’un recours à l’arme atomique dans le conflit en Ukraine, ravivant la peur d’un conflit nucléaire.

« Les Alliés reconnaissent que le nouveau traité Start contribue à la stabilité internationale en limitant les forces nucléaires stratégiques de la Russie et des États-Unis », souligne l’Otan. « C’est donc avec préoccupation que nous notons que la Russie manque aux obligations juridiquement contraignantes que lui impose » le traité, signale encore l’Alliance. Moscou avait effectivement annoncé, début août 2022, suspendre les inspections américaines prévues sur ses sites militaires dans le cadre du traité New Start, assurant agir en réponse à des entraves américaines aux inspections russes similaires aux États-Unis.

Report sine die

Moscou avait ensuite reporté sine die la session de la commission consultative bilatérale sur le traité, qui devait se tenir au Caire du 29 novembre au 6 décembre, accusant Washington d’« hostilité » et de « toxicité ». Signé par le président américain Barack Obama en 2010, le traité New Start limite les arsenaux des deux pays à un maximum de 1 550 ogives déployées de part et d’autre, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il fixe aussi le nombre maximum de lanceurs et bombardiers lourds à 800.

AFP

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