La 1ère édition du Salon International des Ressources Extractives et Energétiques en Côte d’Ivoire (SIREXE 2024), a ouvert ses portes ce mercredi 27 novembre 2024, au Parc des Expositions d’Abidjan, en présence du président de la République SEM Alassane Ouattara sur thème : « Développement durable des industries extractives et énergétiques, Quelle politique et quelle stratégie ? ».

Ce salon qui se tient du 27 novembre au 2 décembre 2024 au Parc des Expositions d’Abidjan, a mobilisé un parterre d’acteurs du secteur des mines et énergies et plus d’une centaine d’exposants.  

À l’ouverture de cette cérémonie, le Vice-président ivoirien a au nom du président de la république SEM Alassane Ouattara, salué et exprimé sa profonde gratitude au Vice-président du Nigéria SE Kashim Shettima Mustapha, invité d’honneur de cette cérémonie et à SE Ingrid Mollestad Ambassadeur du Royaume de Norvège, pays à l’honneur de cette première édition du SIREXE.

Sans oublier la présence du président de la Banque Africaine de Développement (BAD), ainsi que celle de tous les acteurs du secteur des ressources extractives et de l’énergie et des ministres des pays frères (Angola, Guinée Bissau, le Sénégal, la Guinée Equatoriale, l’Iran etc…).

« C’est avec beaucoup de bonheur que je prends la parole ce matin, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, pour vous souhaiter la bienvenue à cette cérémonie d’ouverture de la première édition du Salon International des Ressources Extractives et Energétiques d’Abidjan. Excellence, Monsieur le Président de la République, votre présence nous confirme encore, et sans ambages, votre engagement en faveur du progrès des secteurs d’activités et de leurs résultats sur les pays et le quotidien des populations. SIREXE marque une étape importante pour la Côte d’Ivoire, la sous-région et pour tout le continent africain de promouvoir des secteurs d’activités que vous voulez performants, et dont l’essor vous tient particulièrement à cœur, tout comme vous tenez à la pleine exploitation de nos potentialités et de nos ressources naturelles. Le SIREXE marque une étape importante pour la Côte d’Ivoire, la sous-région et le continent Africain. Ce Salon est une occasion de promouvoir la pleine valorisation des potentialités minières, pétrolières et énergétiques, qui sont des réservoirs de croissance à peine explorés, et des piliers majeurs de développement. Pour relever les défis d’un développement durable et inclusif, il s’avère impératif de diversifier nos sources de croissance, à travers une exploitation judicieuse des ressources extractives et énergétiques, dont notre continent regorge. Il s’agit, prioritairement, d’en faire des leviers stratégiques pour transformer nos économies, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des populations. C’est dans cette optique que la Côte d’Ivoire, sous l’autorité de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, a engagé des réformes importantes au cours de la dernière décennie, pour accroître de façon significative les investissements publics et privés dans ce secteur. Ces réformes portent notamment sur la gouvernance dans les industries extractives, illustrée par l’adhésion et le maintien de notre pays à l’initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (l’ITIE). Elles incluent également l’adoption d’une loi sur le contenu local, qui met un accent particulier sur la prise en compte des communautés locales dans la répartition des richesses générées par Parallèlement, les réformes engagées ont été un levier important pour l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers notamment, les avancées significatives observées en matière d’électrification. Aujourd’hui, 95% des localités en Côte d’Ivoire sont électrifiées, contre seulement 33% en 2011. L’exploitation de nos ressources.Dans le même temps, des initiatives comme le Programme « Électricité pour Tous » ont facilité l’accès des populations défavorisées à l’électricité, grâce à de nombreuses subventions accordées aux abonnés sociaux. Nous visons désormais un accès universel à l’électricité d’ici 2030, tout en réduisant de manière significative notre empreinte écologique. A cet effet, en 2023, les actions d’efficacité énergétique ont permis de réduire de 75% nos émissions de gaz à effet de serre. Dans le domaine minier, en l’espace d’une décennie, notre production d’or a été multipliée par 4, celle du manganèse par 30, et la Côte d’Ivoire est devenue productrice de nickel. Ajouté à cela, nos efforts d’exploration s’étendent à de nouveaux minéraux stratégiques, tels que le cobalt, le lithium et la colombo-tantalite, essentiels à la fabrication de composants pour les technologies modernes. Enfin, les récentes découvertes d’hydrocarbures de classe mondiale devraient multiplier par dix notre production pétrolière d’ici 2030. Ces résultats sont le fruit d’un effort collectif, associant l’administration publique et le secteur privé, qui a réalisé d’importants investissements, notamment pour l’exploration et l’exploitation des ressources extractives, avec plus de 10 000 milliards de FCFA investis en 10 ans. C’est le lieu de saluer le travail abattu par tous les acteurs du secteur public et les progrès importants réalisés par le Gouvernement, sous la coordination du Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie », a-t-il soutenu.

Il a par ailleurs, indiqué que les ressources extractives représentent indéniablement une richesse pour nos pays, mais leur exploitation soulève de nombreux défis qu’il faut prendre en charge.

Selon lui, ces défis sont étroitement liés à la préservation de l’environnement face aux impacts de l’extraction non contrôlée. Il devient également urgent pour l’Afrique de répondre aux attentes croissantes en matière de transformation locale des ressources extractives et de développement des services connexes, afin de maximiser leur valeur ajoutée et créer des emplois.

Pour développer pleinement le secteur, il est essentiel de mettre en place des mécanismes d’accès au financement et des instruments spécifiques pour la gestion des risques associés. Cet effort doit aussi susciter la mobilisation des capitaux nationaux et régionaux, en tirant avantage des expériences des Etats respectifs.

« Un autre défi majeur pour notre continent est de contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, y compris dans l’exploitation de ses ressources. La Côte d’Ivoire s’inscrit pleinement dans cette dynamique, avec son gisement de classe mondiale dénommé « Dans le même cadre, la Côte d’Ivoire s’est fixé l’objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables à 45% de son mix énergétique d’ici 2030. En parallèle, pendant que l’Afrique s’engage dans le processus d’aller vers des énergies renouvelables, il est bon de rappeler que le continent émet moins de 4% des gaz à effet de serre, tandis que plus de 600 millions d’africains n’ont toujours pas accès à l’électricité. Baleine », exploité selon le principe de zéro émission nette de gaz à effet de serre. Dans un tel contexte, le chemin qui mène vers les énergies renouvelables ne saurait être le même pour tous. Nos partenaires bilatéraux et multilatéraux doivent donc apporter leur soutien technique et financier à l’Afrique dans sa propre mise en œuvre des énergies vertes. Excellences, Distinguées Personnalités, Mesdames et Messieurs, Les défis à relever sont complexes, mais également porteurs d’opportunités. Il nous faut donc adopter d’autres approches plus innovantes et renforcer nos partenariats, afin de transformer les obstacles rencontrés en moteurs de développement durable. C’est précisément pour ces raisons que j’apprécie particulièrement le partage d’expériences offert par ce salon, notamment avec certains pays modèles en la matière, comme la Norvège et le Nigéria. J’invite donc tous les acteurs concernés, notamment les jeunes, qui constituent l’avenir de nos pays, à saisir les opportunités offertes par ces secteurs, et à être les artisans de la transformation de notre continent. C’est sur cette note d’optimisme que je déclare, au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, officiellement lancée, la nouvelle plateforme d’échanges du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques d’Abidjan », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a, au nom de tous les acteurs du secteur des ressources extractives et énergétiques salué Le chef de l’Etat pour l’attention toute particulière qu’il accorde à leurs secteurs et d’avoir associé le Vice-président de la République Fédérale du Nigéria dont sa présence honore la qualité de leur assise.

« Je souhaite la bienvenue à toutes les fortes délégations ministérielles des pays frères. Je reste convaincu que nos échanges avec les experts de renom contribueront à la préparation de notre continent pour faire face aux enjeux et défis de l’industrie extractive de ce 21ème siècle. Monsieur le Président, votre ambition de placer le secteur des ressources extractives et énergétiques au cœur de vos stratégies. En plus des reformes sectorielles en cours, la promotion du secteur extractive et de l’énergie est devenu une nécessité.

Ce salon vise à fédérer toutes les initiatives et à intégrer une plateforme unique des mines, pétrole et de l’énergie.

Le SIREXE 2024 se tient à guichet fermé et enregistre plus de 300 exposants et plus de 1500 délégués professionnels venus de 50 pays. Plusieurs conférences et panels sont prévus à cette grande rencontre. Tout comme les autres plateformes similaires dans le monde, le SIREXE donne l’opportunité aux acteurs privés de prendre connaissance des potentiels régional et des dernières évolutions technologiques.  Le salon donne également des opportunités aux acteurs privés, aux institutions et du public de nouer des partenariats qui vont impacter leurs entreprises, leurs pays et le climat. En plus des 2000 plateformes dédiées aux professionnels, le SIREXE se distingue en s’ouvrant aussi au grand public pour satisfaire certes des curiosités mais surtout pour susciter des vocations notamment chez les jeunes tout en favorisant la diversification et la reconversion des PME. Le SIREX se distingue aussi par l’intégration de toutes les ressources extractives et énergétiques.

Fofana Zoumana 

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