Le politologue Geoffroy-Julien Kouao était face à la presse nationale pour se prononcer sur le thème : ‘’ Quelles réformes juridiques et politiques pour des élections démocratiques en 2023-2025 ? ’’


L’essayiste et Co-fondateur du Think-Tank ‘’Moumouné, Institut des libertés’’ a axé son intervention sur des propositions relatives à la majorité électorale, au caractère du vote et aux mandats électifs.
Concernant la majorité électorale, il propose que l’âge pour être électeur soit  fixé à16 ans  au lieu de 21 ans comme le stipule la constitution  de la deuxième république. Ceci, selon ses dires, pour démocratiser davantage la participation électorale surtout que ceux-ci représentent 75 ,6 % de la population .


Pour appuyer sa vision, il demande de suivre l’exemple des États qui ont réussi cette politique tels que le Brésil, l’Allemagne, l’Argentine ou la Suisse avant de montrer les attentes d’une telle décision ‘’le vote à 16 ans va limiter l’apolitisme des jeunes. Nous devons leur faire confiance en les impliquant dans le débat et le jeu politique. Ils ont un minimum de maturité, de conscience civique et politique’’ .
Sur le deuxième aspect, il souhaite que le vote soit obligatoire car selon lui, cette liberté de vote fragilise la démocratie en faisant de la Côte d’Ivoire une démocratie de l’abstention. Pour lui, le vote obligatoire n’est pas antidémocratique. Il doit d’abord être instauré par le biais d’une loi référendaire. Ensuite, il doit renforcer la légitimité des élus et accentuer le contrôle citoyen et enfin il va bouleverser positivement le paysage politique en ne le laissant pas aux seuls militants  de partis politiques  aux réflexes partisans et conservateurs .


Sur le dernier point, il préconise des mandats électifs en demandant au législateur ivoirien de supprimer le cumul de postes pour favoriser la participation d’un plus grand nombre de personnes à la vie politique. Ce non cumul de mandats doit concerner que les fonctions électives. ’’Quand une personne est en même temps, ministre, député et maire ou président du conseil régional, cela met en cause le principe de la séparation des pouvoirs’’ averti-il.


En claire, le  député peut être membre du conseil municipal ou du conseil régional qui sont des organes délibérants, mais il ne peut pas être maire ou président du conseil régional, encore moins membre de la municipalité ou du bureau du conseil régional qui sont respectivement des organes exécutifs individuels et collégiaux.
A noter que ce conférencier est auteur de plusieurs ouvrages dont « Violence électorales et apologie de l’impolitique, faut- il désespérer de la Côte d’Ivoire ? « publié en 2021 ou  »Côte d’Ivoire, une démocratie sans démocratie ? »

Koss

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