Suite au licenciement abusif et à la maltraitance subie par des employés de la Société de Distribution de toutes Marchandises en Côte d’Ivoire(SDTM) et de Global Manutention Côte d’Ivoire (GMCI), ce mercredi 12 Avril 2023, Maître Gbobia Zozo Charles, gérant du Groupement judiciaire GMEM-CI, a organisé une conférence de presse dans les locaux de sa structure à Yopougon SIDECI.
Selon Maître Gbobia Zozo Charles, Son cabinet juridique aurait été commis par le SYNATRA-SDTM (Syndicat National des Travailleurs de la Société de Distribution de toutes Marchandises en Côte d’Ivoire) et le SYNAT-GMCI (Syndicat Autonome des Travailleurs de Global Manutention Côte d’Ivoire) aux fins de recouvrement de leur droit, suite au licenciement abusif dont leurs membres respectifs (plus de 500), ont fait l’objet, il y a de cela plus de vingt mois.
La Société de Distribution de toutes Marchandises en Côte d’Ivoire (SDTM) et GMCI (Global Manutention Côte d’Ivoire) sont deux filiales du groupe libanais Carré d’or et emploient toutes deux plus de 10.000 personnes sur toute l’étendue du territoire nationale. La SDTM est un distributeur grossiste de produits agroalimentaires, notamment, le riz et dont le siège se trouve à Treichville Zone portuaire Boulevard du Port en face du Grand Moulin.
Quant à la société GMCI, elle s’inscrit dans le transit maritime et aérien, le transport, la consignation maritime, l’entreposage, la Manutention et l’agence de voyages et de tourisme et dont le Siège est à Treichville Zone Portuaire Rue le Havre. Les membres de ces syndicats ont été licenciés parce qu’ils appartiennent à des Syndicats. Pourtant l’article 4 du code du travail ne dispose qu’aucun ‘’employeur ne peut prendre en considération …l’appartenance ou la non appartenance à un syndicat…pour arrêter des décisions en ce qui concerne la rupture du contrat de travail’’
L’Inspection du travail de Treichville et La Direction Nationale du Travail et de la Protection sociale, organes étatiques de médiation et d’arbitrage en matière de conflit de travail, respectivement saisies du dossier, se sont révélées incapables de faire appliquer la loi, et d’aider les licenciés à rentrer en possession de leurs droits et dommages- intérêts. Au contraire, elles ont laissé transparaître, être de connivence avec les employeurs pour oppresser lesdits sinistrés.
« Des courriers aux fins de trouver une suite favorable, ont été envoyés au Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, à la Direction Nationale de Travail et de la Protection Sociale, à l’Inspection de Travail et de la Protection Sociale de Treichville et aux Directions de SDTM-CI et GM-CI, qui se sont avérés sans suite par nos services, en relance de ses sinistrés, dès que nous avons été commis à cet effet », a précisé Maitre Zozo Charles.
Les 2 syndicats, en coalition, subissant les mêmes astres, en quête de solutions, après la déception et de l’Inspection de Travail de Treichville, et de Direction Nationale de Travail et de la Protection Sociale, vont adresser plusieurs courriers administratifs, sollicitant leur aide.
« Au demeurant nous avons réitéré en dénonçant lesdits faits cités ci-dessus : à la Direction de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), au Bureau Internationale du Travail (BIT), aux Ministères de la Promotion de le Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, de la Famille, de la Famille et de l’Enfant, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, des Transports. Il faut noter que, parmi les licenciés énoncés ci-dessus, nous avons des jeunes, des femmes, des malades professionnels (handicapés), des personnes du 3° âge, qui sont à, entre 1 et 5 ans de leur retraite. Aussi, pour le fait que le minimum de leurs droits qui sont légaux, n’ayant été liquidés, avec une suspension de couverture d’Assurance sans préavis, 6 morts sont pour l’heure, à déplorer », a-t-il déploré.
Cette rencontre avec la presse nationale et internationale selon lui, a pour objectif principal d’attirer l’attention de la Présidence de la République, de la Primature et de l’État de Côte d’Ivoire dans son ensemble, avec la participation de toutes ses couches et d’attirer l’attention des organismes internationaux, en matière sociale et de la défense des droits de l’homme afin que tous les délégués syndicaux licenciés sans forme de procès légal puissent bénéficier du paiement de leurs droits légaux et des dommages et intérêts.
Ces travailleurs réclament la valorisation de leur bien-être. Ils ont été licenciés parce qu’ils ont sollicité que leur conditions de vie soit améliorée et les promesses faites par les responsables de ces deux structures n’ont jamais été mises en exécution. Toute chose qui les a poussés à lancer un préavis de grève.
En plus des conséquences citées plus haut, il a signalé que des familles ont été disloquées, des enfants déscolarisés, des expulsions de maisons en cascades, pour ne citer que ceux-là. Par ailleurs, nous attirons l’attention de la CNPS sur les allocations familiales, reversées par elle, à ces différentes entreprises qui les gardent par devers elles.
« Nous avons été témoins à deux reprises de la confiscation des allocations familiales de nos sinistrés. Nous l’invitons à mener une enquête exhaustive sur la question, car des risques de détournement de fonds, à ce niveau, sont très élevés », a fait savoir Maitre Zozo Charles.
En outre, il a dénoncé le vol organisé et masqué derrière l’ouverture des comptes des sinistrés à la SGBCI par leurs employeurs qui exigent que les droits, issus du licenciement, soient reversés sur ces comptes, qui sont sujets à plusieurs mois d’arriérés d’agio; quand les licenciés ont été débouté de leur volonté de suspendre lesdits comptes, à la rupture abusive de leur contrat de travail, sous prétexte qu’ils n’étaient pas à l’initiative de leur ouverture.
Fofana Zoumana