A l’instar des autres pays du monde entier, la Côte d’Ivoire a commémoré le 30ème anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse ce mercredi 3 mai 2023 sur le thème : « Façonner un Avenir de Droits : La liberté d’Expression comme Moteur de tous les autres Droits de l’Homme ».
Elle a donné lieu à une marche de plusieurs journalistes ivoiriens de divers médias dans la commune De Cocody, qui a pris fin à la RTI où s’est tenue la cérémonie officielle en présence du représentant du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, de l’Ambassadeur des USA en Côte d’Ivoire, du représentant résident de l’UNESCO en Côte d’Ivoire et du DG de la RTI.
A cette occasion, le représentant du ministre de la communication a tenu à exprimer l’engagement du gouvernement à agir pour créer les conditions nécessaires à l’exercice de la liberté de la presse.
« Ces dernières actions du gouvernement en faveur de la liberté de la presse viennent se greffer à d’autres dispositions du même ordre pris par l’Etat. Cette politique affichée du gouvernement à agir en faveur de la liberté de la presse s’est répercuté, de façon positive », a-t-il affirmé.
Selon lui, la liberté de la presse est respectée en Côte d’Ivoire en raison de l’honnêteté et la sincérité avouée du président de la République SEM Alassane Ouattara dans sa gestion des médias.
Toutefois, cette journée mondiale de la liberté de la presse a permis aux acteurs de la presse ivoirienne au travers de leurs organisations professionnelles d’interpeler le ministère de la Communication sur leurs profondes aspirations.
A cet effet, le Président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, M. Jean Claude Coulibaly a souhaité l’amélioration de la condition sociale du journaliste pour le sortir de la précarité.
Il faut noter que pour le classement de la liberté de la presse, selon reporters sans frontières, la Côte d’Ivoire qui occupait la 37ème place en 2022, est passée à la 54ème dans le classement de 2023. Le pays se classe comme 6ème nations en Afrique derrière la Namibie 22ème, Afrique du Sud 25ème, Cap-Vert 33ème, Seychelles 34ème et la Gambie 46ème mondial.
Rsf décrit l’Afrique comme « un terrain qui reste l’un des plus dangereux pour le journalisme» et rappelle que « cinq journalistes ont été tués dans l’exercice de leur fonction, entre fin septembre 2022 et janvier 2023, au Cameroun (138e), au Kenya (116e), en Somalie (141e), et au Rwanda (131e)».
« Même lorsque des enquêtes sont ouvertes, elles n’aboutissent pas toujours à remonter jusqu’aux commanditaires, comme l’illustrent les cas du journaliste camerounais Martinez Zogo et du Rwandais John Williams Ntwali », a déploré Rsf.
Fofana Zoumana