Le directeur général de la Fonction publique, Soro Gninagafol, a levé toutes les équivoques sur le processus d’affectation dans les ministères, dimanche 24 mars 2024, suite à la polémique sur les affectations dans les différents départements ministériels, soulevée par le secrétaire général du syndicat Alliance nouvelle des agents de la direction générale des impôts (ANAGDI), Michael Dougrou.
Le secrétaire général de l’ANAGDI a indexé la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto de fouler aux pieds les règles de mise à disposition du personnel à la DGI.
« Il ne faudrait pas que les gens pensent que, depuis sa tour d’ivoire, le ministre en charge de la Fonction publique peut prendre un professeur d’EPS et le balancer comme un caillou dans la mare des Impôts, sans même que les acteurs qui sont à la Direction générale des impôts (DGI) n’aient eu l’occasion de dire oui, nous sommes intéressés par son profil », a expliqué M. Soro, s’appuyant sur le diplôme de Brevet de technicien supérieur (BTS) en communication d’entreprise avec lequel le SG de l’ANAGDI a été recruté à la Fonction publique.
Pour lui, ceux qui raisonnent ainsi semblent méconnaître les différences entre diplômes, qualification, compétence et emploi.
« Au-delà des diplômes, il y a l’emploi. La Fonction publique est organisée en emplois. On passe un concours et quand on est admis, on a accès à un emploi. C’est le cas de notre syndicaliste qui a fait le cycle moyen supérieur de l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec son diplôme de BTS en communication d’entreprise et il est allé faire une filière de fiscalité, donc impôt. Rien ne dit donc que le professeur d’EPS n’a pas fait de formation pour lui permettre d’être efficace à la DGI », a-t-il clarifié.
La question des primes dans les régies, a-t-il souligné, a pour objectif de mettre les agents de ces structures financières à l’abri des tentations, exhortant tous les fonctionnaires à s’approprier le statut général de la Fonction publique pour comprendre le fonctionnement de l’administration publique avec ses droits et obligations.
« Tous les fonctionnaires ne peuvent pas aller dans les régies financières. Aujourd’hui, ils sont 19 000 dans les régies pour un effectif de près de 289 000 fonctionnaires. Donc la grande masse des fonctionnaires de Côte d’Ivoire travaillent dans les secteurs autres que les régies financières », a-t-il démontré.
Pour ce qui est de la question des primes, il a indiqué qu’elle renvoie à la satisfaction des rémunérations qui est servie aux fonctionnaires. Depuis août 2022, a développé M. Soro, le président de la République a fait des efforts révélant que le plus petit salaire qui était de 120.000 FCFA est passé à 200 000 FCFA.
Souley Tadjudine